O Gorizia: Un instant rarissime, un morceau très émouvant chanté par Paolo en 1972 avec le groupe « Here and Now » C’est probablement Paolo qui aurait joué les 2 guitares en overdub, merci à Michel Gheude pour l’envoi de cet enregistrement

La mattina del cinque di agosto
si muovevano le truppe italiane
per Gorizia le terre lontane
e dolente ognun si partì
Le matin du cinq août
Les troupes italiennes étaient en marche
Pour les terres lointaines de Gorizia
Et chacun partait dans la douleur.
Sotto l’acqua che cadeva al rovescio
Grandinavano le palle nemiche
su quei monti, colline e gran valli
si moriva dicendo così:
Sous l’averse de pluie
Les balles ennemies tombaient comme la grêle
Sur ces montagnes collines et grandes vallées
On mourait en disant ceci :
« O Gorizia tu sei maledetta »
per ogni cuore che sente coscienza
dolorosa ci fu la partenza
e ritorno per molti non fu
« Ô Gorizia tu es maudite »
Pour tous le cœurs qui écoutent leur conscience,
Le départ fut douloureux,
et pour beaucoup il n’y eut pas de retour.
O vigliacchi che voi ve ne state
con le mogli sui letti di lana
schernitori di noi carne umana
questa guerra ci insegna a punir
Oh lâches, vous qui restez
avec les femmes dans les lits de laine (douillets)
(vous qui vous) moquez de nos chairs humaines
Cette guerre nous apprend à punir.
Voi chiamate il campo d’onore
questa terra di là dei confini
Qui si muore gridando « Assassini
maledetti sarete un dì »
Vous appelez « le champ d’honneur »
Cette terre au delà des frontières
Ici l’on meurt en criant « Assassins,
Un jour, vous serez maudits »
Cara moglie che tu non mi senti
raccomando ai compagni vicini
di tenermi da conto i bambini
che io muoio il suo nome nel cuor
Toi ma chère femme qui ne m’entends pas,
Je demande à mes proches compagnons
De veiller sur nos enfants
Alors que je meurs avec son nom dans le cœur.
Traditori signori ufficiali
Questa guerra l’avete voluta
Scannatori di carne venduta
E rovina della gioventù<
Messieurs les traitres officiers
Cette guerre vous l’avez voulue
Équarrisseurs de nos chairs à canon
Et ruine de la jeunesse
O Gorizia tu sei maledetta
per ogni cuore che sente coscienza
dolorosa ci fu la partenza
e ritorno per tuttti non fu.
Ô Gorizia tu es maudite
Pour tous les cœurs qui écoutent leur conscience,
Le départ fut douloureux,
et pour tous il n’y eut pas de retour.

merci à Jean Debefve pour avoir trouvé le texte et sa traduction